Papa j’te jure j’me sens brisée.
Regarde:
déjà «je jure»!
Toi tu m’disais
celui qui jure faut s’en méfier!
Les fières, les faux-semblant,
laisse faire...
Les prix s’envolent sur les têtes des mères !
Ben ouai, Les pigeons volent,
la tienne je l’aime,
qu’elle reste en vie,
c’est tout c’que j’espère.
Jurer,
c’est comme cracher,
c’est rarement beau d’le faire!
En plus, j’peux pas dire ça,
je me regarde
je m’aime encore,
je suis entière.
Alors papa j’te l’dis:
Parfois ...
j’me sent brisée.
Brutalisée,
trahie devant ma gosse,
devant la chaire de ta chaire,
ils ont fait parler ma colère,
m’ont pris tous ce qu’avant elle
j’avais de plus cher.
Elle, elle a six ans,
On apprend à lire, c’est cool.
Ça m’rappelle mes heures de colle,
ça m’rappelle,
quand maman devenait folle.
J’étais coriace,
j’suis née comme ça:
«Une petite mule,
avec un bonnet d’môme»
De son côté,
j’ai pas à m’plaindre.
Elle est plus douée qu’moi.
J’peux te le’dire,
j’ai pas hâte que tu la vois.
Même si des fois, elle,
elle me dit :
«Qu’elle aimerait,
qu’on soient tous les trois.»
Sa naissance, m’a fait,
retourner ma veste.
Avec un môme,
tu peux pas vivre sans espoir.
Elle m’a fait retrouver ma voie.
Après dix ans à la fermer,
En pensant à mon étoile.
Mais mon étoile, c’était quoi?
Mon étoile s’était éteinte y a bien longtemps Ouai,
Mon étoile c’était toi!
Pardon.
Tu m’excuseras, j’en ai changé,
J’me suis dis qu’le côté vie,
avait quand même plus d’éclat !
Pis Toi,
même aussi mort que tu sois j’osais pas t’dire:
«Tu sais papa il m’a fait mal,
J’sais pas pourquoi j’suis dans ses bras!!»
J’attendais qu’tu m’envoie un j’n’sais quoi ? Un:
« Ma fille casse toi,
Moi, je veux rester fier de toi!»
J’ai attendu,
j’ai attendu,
t’es resté froid.
Idem, au dernier baiser que j’t’ai volé.
J’aurais pas dû:
ça laisse un souvenir glacial.
Bref, elle:
c’est ma nouvelle étoile,
Faut voir comme c’est flagrant
dans les yeux de ton enfant,
quand ils te disent:
«Au fait maman, c’est quoi normal?»
En temps qu’enfant,
cette question,
j’me souvient l’avoir eu mais c’était tard !
Quelques semaines après ton départ.
C’est sournois la famille !
Ils ont harcelés maman
Jusqu’à la foutre à «l’hôpital»
J’mets des guillemets sur hôpital,
on soigne personne la bas.
On efface juste les espoirs.
Trois jours après,
c’était trop tard,
elle me reconnaissait pas!
Elle a lutté
lutté, tu sais.
Elle a r’montée la pente
comme une battante
et puis parfois elle a replongée.
Faut l’dire quand même,
y a des méd’cins
qui l’ont aidé a sauter.
Parfois j’me d’mande:
Combien d’humain,
l’étaient un peu trop,
Combien ils en font tomber par an?
Combien sont bons,
comme maman.
Et finissent sous médoc par faire le grand saut ?
Parfois j’me d’mande:
Combien d’humain,
l’étaient un peu trop,
Combien ils en font tomber par an?
Combien sont bons,
comme maman.
Et finissent sous médoc par faire le grand saut ?
Son rap est ciselé pour exprimer de façon brut
l’espace de liberté intellectuelle de « la ménagère de moins de 50 ans ».
Haut et fort, Sise ici aime remettre à l’heure une société qui, à de multiples égares fait de cette figure l’antéchrist de l’évolution.
Sise ici exprime son être dans la tempête, ou assise ici, au parc à l’affût à guetter les mômes....more
The latest release from D.C. rapper Tef Wesley, featuring Grussle on production. Hard beats and tough rhymes that evoke 1990s hip-hop. Bandcamp New & Notable Jul 8, 2016